Tous à table
CONTEXTE
De décembre 2019 à mars 2020 à la Bibliothèque Municipale de Lyon a mis l’alimentation au coeur de sa programmation avec l’événement “TOUS À TABLE” . 170 événements dédiés à la thématique de l’alimentation durable vont être déployés dans les différentes bibliothèques de Lyon pour sensibiliser les lyonnais aux enjeux inhérents à ce thème et accroître leur littératie alimentaire. A titre d’exemple la bibliothèque de la Croix Rousse, située dans le 4ème arrondissement de Lyon, a réalisé une diversité de manifestations de manière à toucher des publics divers : conférence, lecture publique pour les enfants, projection de films, exposition photos, café conversation. Pour aller plus loin, la Bibliothèque Municipale de Lyon a souhaité renforcer sa programmation en y intégrant des ateliers de médiation alimentaire et numérique.
NB : Tous les événements imaginés par la Bibliothèque Municipale de Lyon n’ont pas pu se tenir pour cause de confinement. Cela a notamment affecté la tenue d’un de nos ateliers, et empêché le report d’un autre.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE L’ACTION
Présentation générale
BelleBouffe a intégré la programmation du festival “TOUS À TABLE” en proposant des activités de médiation qui ont pour objectif d’accroître le pouvoir d’agir des petits comme des grands à travers la manipulation de données et d’informations ayant trait au système alimentaire : provenance des produits, agriculture biologique, degré de transformation des produits, qualité nutritionnelle des aliments, impact écologique des produits, gaspillage au sein de la chaîne alimentaire, etc. L’un des objectifs de l’action consiste à développer le regard critique des participants en apprenant à décoder les informations présentent sur les emballages de produits alimentaires de manière à protéger leur santé et celle de la biosphère.
Les activités ont aussi pour fonction de favoriser le développement de savoir-faire culinaires à travers la mise en pratique de recettes “anti-gaspi” végétariennes cuisinées à partir d’invendus alimentaires, de produits en circuits courts et biologiques.
Au final, l’action a une visée pratique puisqu’elle vise une prise de conscience et un changement de comportements à travers la l’expérimentation et la transmission de techniques simples, écologiques, soucieuses de la santé des personnes et à faible coût de manière à ce que les participants puissent se les approprier et les répliquer dans leur vie quotidienne.
Les animations
Le 15 février 2020, nous avons animé deux ateliers différents : “Data Bouffe” et “Découverte Open Food Facts” à la bibliothèque municipale du 4ème arrondissement.
Afin de communiquer au mieux sur les ateliers, les équipes de Bellebouffe étaient présentes le samedi 1er février à la bibliothèque du 4ème pour présenter les ateliers et faire découvrir des astuces antigaspi aux visiteurs. Cette journée nous a permis de toucher une cinquantaine de personnes.
Un atelier Data Bouffe était prévu le 12 mars ainsi qu’un autre atelier “Découverte d’open food facts” était programmé le vendredi 20 mars à la bibliothèque du Bachut, mais ceux-ci ont été décalés à une date ultérieure pour les raisons que nous connaissons tous. A ce jour, nous n’avons pas d’informations sur le report ou l’annulation simple de cet atelier.
DATA BOUFFE, la récup qui fait de la data !
Description
DATA BOUFFE propose de cuisiner des plats à partir d’invendus alimentaires (fruits et légumes) et des produits bio en circuit court. Une fois les recettes cuisinées, les participants représentent de manière créative et gustative des données concernant le gaspillage alimentaire en concoctant une infographie culinaire. Avant de clore l’atelier, les participants dégustent leurs belles et savoureuses Data Bouffe. Belle datagustation !
Objectifs
Comprendre le fonctionnement de la chaîne alimentaire
Comprendre ce qu’est le gaspillage alimentaire et l’alimentation durable
Déconstruire ses croyances et préjugés autour de la cuisine anti-gaspi et de la cuisine zéro déchet (locale, saine, biologique, raisonnée, sans emballages, faite maison)
Développer des savoir-faire culinaires en cuisinant des plats végétariens
Consolider sa culture de la donnée
S’initier au travail créatif, gustatif et collaboratif
Compétences clés développées grâce à l’atelier
SCHÉMA DES SKILLS
2. Découverte Open Food Facts
Description
Cet atelier propose de découvrir la base de données contributive «OPEN FOOD FACTS» en mettant les mains dans le cambouis ! Après une présentation de la base de données et du collectif, les participant-es sont invités à manipuler les données par petits groupes à partir d’une problématique qui leur est donnée. Ensuite, les groupes réalisent puis présentent leur datavisualisation.
Objectifs
comprendre ce qu’est une base de donnée / base de donnée contributive, accroître sa culture alimentaire en découvrant la qualité nutritionnelle des aliments transformés, la provenance des produits, leur degré de transformation, la présence ou absence de pesticides, les différents labels et certifications “bio”, prendre connaissance d’un outil permettant d’orienter ses choix alimentaires pour préserver sa santé, consolider sa culture de la donnée, s’initier au travail créatif et collaboratif.
Schéma des skills
Une fois la partie brise glace réalisé, et après avoir découvert les aliments et les recettes présentés, les participants entament la confection des plats en suivant les recettes. Les plats réalisés sont cuisinés grâce à des invendus provenant de la Biocoop Gros cailloux avec qui nous avons noué un partenariat dans le cadre de ce projet. Ci-contre, un schéma sur présentant les chiffres liés aux denrées récupérées puis transformées.
Durant toute cette première partie d’atelier, les participants étaient concentrés sur les recettes antigaspi que nous leur avons proposé. Afin de passer à la deuxième étape, nous présentons des informations liées au gaspillage alimentaire.
Ces informations sont présentées sous forme d’infographie et donnaient à voir le taux de gaspillage en France ainsi que la part du gaspillage au sein du système alimentaire. (cf schéma ci-dessous)
Afin de rendre ces informations plus digestes, l’animateur explique de manière accessible à quoi renvoie le gaspillage alimentaire en France à l’aide d’une petite histoire :
«Sur 100 pois chiches produits, 20 d’entre eux ne verront jamais votre estomac ! Je vais vous raconter leur histoire.
6 d’entre eux seront abandonnés dans les champs. Les autres sont envoyés dans une usine pour être transformés en boîte de conserve mais là rebelote 4 d’entres eux seront jetés car ils ne sont pas à la bonne taille ! Une fois en boîte, les boîtes de pois chiches prennent la route pour être amenées dans des supermarchés mais malheureusement certaines boîte sont perdues en route, sont tombées d’un rayon et se sont donc abîmées d’autres encore ne sont pas vendues avant la date de limite de consommation : au final 3 pois eux sont donc jetés ! Pour les autres, après avoir été achetées, les pois chiches sont préparés en salade au restaurant ou à la maison ! Finalement 7 sont encore jetés, 3 au restaurant et 4 à la maison.
En résumé: Sur 20 pois chiches gaspillés, 6 le sont lors de la production agricole
; 4 lorsqu’ils sont en train d’être transformés ; 3 au supermarché
; 3 lorsque tu vas manger au restaurant ou à la cantine et 4 à la maison ( ADEME)».
Ces chiffres seront à mettre en forme dans la dernière étape de l’atelier en utilisant les plats réalisés par les participants.
Les groupes proposent alors une forme de représentation qui leur convient en fonction des chiffres présentés, et entament la partie de design culinaire
les autres databouffe
EVALUATION
Pour mesurer l’impact de l’atelier « Data Bouffe, La récup’ qui fait de la data » nous avons effectué une évaluation auprès des personnes présentes à l’atelier.
Cette évaluation “express” permet de récolter :
les appréciations positives, négatives et la satisfaction générale vis-à-vis de l’atelier
l’utilité perçue de l’atelier et de la thématique traitée
les connaissances apprises perçues à propos de recettes anti-gaspi et du gaspillage alimentaire en France
les attitudes vis-à-vis de l’atelier comme par exemple sa capacité à favoriser les échanges entre des personnes qui ne se connaissent pas
la capacité à pouvoir reproduire soi-même les pratiques initiées pendant l’atelier
les intentions comportementales
L’enquête débute avec 3 questions ouvertes pour que les personnes formulent ce qu’elles ont apprécié le plus, le moins et ce qu’elles ont appris grâce à l’atelier. Pour le reste, les participant-es sont invités à se positionner sur une échelle à 7 points, 1 était la valeur la plus négative et 7 la plus positive.
Population
10 personnes ont participé à l’atelier dont une employée de la bibliothèque.
Venu-es de différents arrondissements de Lyon. il s’agissait d’un public lyonnais majoritairement féminin (7 femmes et 3 hommes). Pour les âges, ceux-ci se distribuent de 13 ans à 49 ans. Côté catégorie socio-professionnelles, l’échantillon était relativement hétérogène puisque composé de 3 écolières, 3 étudiantes, 2 employé-e-s, 1 ouvrier et 1 cadre.
9 participant-es sur 10 ont complété le questionnaire d’évaluation soit 2 hommes et 7 femmes .
Appréciation générale
Les participant-es ont apprécié l’atelier à l’unanimité, celui-ci a d’ailleurs obtenu un score de satisfaction générale de 7/7. Les participant-es considèrent l’activité à la fois utile (7/7), amusante (6,6/7), facile (6,2/7) et ont été intéressés par le sujet du gaspillage alimentaire et de l’alimentation biologique (6,7).
Les seuls petits bémols relevés par l’enquête : les participants auraient aimé avoir quelques récipients supplémentaires et d'avantages de participants.
Acquisition de connaissances
Les personnes ont le sentiment d’avoir développé des connaissances lors de ce temps passé ensemble. Les connaissances acquises relevées par les participant-es renvoient à deux éléments distincts.
1/Les personnes ont particulièrement aimé explorer de nouvelles recettes et astuces de cuisine anti gaspi “J’ai appris de nouvelles recettes” “ j’ai appris des idées recettes pour cuisiner des fanes ou légumes fatigués”. D’ailleurs, le score obtenu sur le fait d’avoir la sensation d’apprendre de nouvelles recettes est de 6,7/7.
2/Les participants mettent également en évidence l’acquisition de connaissances à propos du gaspillage alimentaire en France, la manière dont il se répartit au sein de la chaîne alimentaire et de solutions pour lutter contre “La répartition du gaspillage alimentaire” “Les chiffres du gaspillage et ce que ça représente en quantité” “diminuer le gaspillage et réflexion sur le gaspillage“. A ce propos, le score du questionnaire est de 6,4/7.
Un climat propice au lien social
Le caractère relationnel de l’atelier a aussi été plébiscité “Convivial, participatif et intergénérationnel” “échanger”. Ceci est étayé dans l’enquête par le score de 6,8/7 attribué à la question “je sens que cette animation favorise le partage entre participants” et par le score de 6,6/7 pour la question “lors de l’atelier j’ai pu échanger avec de nouvelles personnes”. Par ailleurs, ils-elles ont également aimé l’ambiance de l’activité que certains ont qualifié de “convivial” ou encore de “sympathique” dans les questions ouvertes.
Un atelier pour développer sa créativité
Les participants ont le sentiment que l’atelier contribue à développer leur créativité puisque le score à cette question est de 6,2/7. On peut supposer que la conception des infographies culinaires et la conception de recettes originales confortent ce sentiment.
Intentions comportementales
Le score attribué aux intentions comportementales c’est-à-dire l’intention des participant-es à reproduire les recettes réalisées lors de l’atelier, est élevé puisqu’il est de 6/7. Ajoutons que les participant-es ont le sentiment de pouvoir reproduire facilement les recettes cuisinées lors de l’atelier (6,4/7). On peut penser que cette facilité perçue vient jouer sur les intentions comportementales des participant-es. Le format Data Bouffe semble ainsi constituer une activité propice à l’émergence de nouvelles pratiques culinaires.
Conclusion
Pour résumer, Data Bouffe est un atelier apprécié des participant-es tant dans sa forme, son fond que son aspect relationnel. Il favorise la découverte des autres et de nouvelles manière de cuisiner, de consommer ancrées dans une dynamique zéro déchet et bio. Enfin, l’atelier contribue à l’émergence de nouvelles pratiques culinaires anti-gaspi.
RECETTES
TARTINADE DE BETTERAVES
CAVIAR DE CELERI RAVE
PANCAKES A LA BANANES
BLINIS
VELOUTE POMME & BROCOLI
OMELETTE AUX FANES
ORANGEADE
MELI-MELO DE CRUDITES
DECOUVERTE OPEN FOOD FACTS
Description
Cet atelier propose de découvrir la base de données contributive «OPEN FOOD FACTS» en mettant les mains dans le cambouis ! Après une présentation de la base de données et du collectif, les participant-es sont invités à manipuler les données par petits groupes à partir d’une problématique qui leur est donnée. Ensuite, les groupes réalisent puis présentent leur datavisualisation.
Objectifs
comprendre ce qu’est une base de donnée / base de donnée contributive, accroître sa culture alimentaire en découvrant la qualité nutritionnelle des aliments transformés, la provenance des produits, leur degré de transformation, la présence ou absence de pesticides, les différents labels et certifications “bio”, prendre connaissance d’un outil permettant d’orienter ses choix alimentaires pour préserver sa santé, consolider sa culture de la donnée, s’initier au travail créatif et collaboratif.
Schéma des skills
DÉROULÉ
RETOUR SUR L’ATELIER
Pour commencer l’atelier, un petit jeu a permis aux participants de prendre connaissance de chacun et de se plonger dans la thématique de l’activité.
Pour cela, les personnes étaient invitées à répondre aux questions de l’animatrice en se positionnant dans l’espace en fonction de leur réponse en imaginant une échelle de pas du tout d’accord à tout à fait d’accord.
Voici les questions posées :
L’alimentation j’y attache beaucoup d’importance dans ma vie personnelle
De manière générale, les personnes ont déclaré attacher de l’importance à l’alimentation dans leur vie personnelle.
Lorsque j’achète un produit alimentaire, ce qui compte le plus pour moi c’est : le goût, le prix, la qualité nutritionnelle, la facilité de préparation, la provenance, autre
Cette question a mis en lumière la diversité des rapports que les personnes entretiennent à l’alimentation puisque les réponses étaient variables entre les participants.
J’ai déjà entendu parler de Open Food Facts
Seules deux personnes n’avaient pas entendu parler d’Open Food Facts
J’ai déjà utilisé Open Food Facts
Personne n’avait utilisé Open Food Facts
J’ai déjà entendu parler du Nutriscore ?
Peu de personne avait entendu parler du Nutriscore
J’ai déjà entendu parler du Nova Score ?
Personne n’avait entendu parler du Nova Score
Quand je peux, je regarde le Nutriscore des produits que j’achète
Après le jeu, les participants ont découvert le projet Open Food Fact grâce à une présentation. Cette présentation était interactive pour permettre aux participants de s’approprier les contenus facilement en les mettant en position d’acteurs.
Des petits défis ont ainsi rythmé toute la présentation à chacune des nouvelles thématiques abordées par l’animateur. Par exemple, les personnes étaient invitées :
à scanner une sélection de produits présentés dans la salle et relever pour chacun son Nutriscore et son novascore.
à naviguer sur la base de données et identifier le nombre de produits dans la base possédant le label “agriculture biologique”.
etc
Pour le défi final, deux équipes ont été formées pour que les participants puissent réaliser une petite enquête et la restituer sous forme de datavisualisation. Différentes thématiques leur étaient proposées. Le groupe 1 a choisi de s’intéresser à la thématique “produits biologiques” tandis que le 2ème groupe a travaillé sur le “sans gluten”.
A titre d’exemple, le groupe qui a choisi la thématique des produits bio a décidé d’enquêter sur les sauces soja. Plus précisément, ils se sont questionnés sur la teneur en sel des sauces soja et ont souhaité savoir si les sauces soja bio étaient moins salées que les sauces soja non-biologiques.
Après avoir navigué sur la base de données et sélectionné les plus pertinentes pour répondre à leur problématique de recherche, le groupe a fait le constat que les sauces soja biologiques étaient moins salées que celles non-bio. Pour mettre en avant cela, ils ont proposé de représenter la teneur en sel de chacune des sauces (bio et en non-bio) qu’ils ont trouvé sur la base avec un code couleur (axe des abscisse) et les ont réparti sur l’axe des ordonnées par taux de sel. On peut voir aisément que les données inscrites en bleu - représentant les sauces soja non-biologiques - ont une teneur en sel plus élevées que celles biologiques qui sont en vert sur leur schéma.
EVALUATION
Pour mesurer l’impact de l’atelier « Découverte Open Food Facts » BelleBouffe a effectué une évaluation auprès des personnes présentes à l’atelier.
Cette évaluation “express” permet de récolter :
les appréciations positives, négatives et la satisfaction générale vis-à-vis de l’atelier
l’utilité perçue de l’atelier et de la thématique traitée
les connaissances apprises perçues
les attitudes vis-à-vis de l’atelier
la capacité à pouvoir reproduire soi-même les pratiques initiées pendant l’atelier
les intentions comportementales
L’enquête débute avec 3 questions ouvertes pour que les personnes formulent ce qu’elles ont apprécié le plus, le moins et ce qu’elles ont appris grâce à l’atelier. Pour le reste, les participant-es sont invités à se positionner sur une échelle à 7 points, 1 était la valeur la plus négative et 7 la plus positive.
Population
8 personnes ont participé à l’atelier dont deux étaient employées de la bibliothèque.
Venu-es de différents arrondissements de Lyon. il s’agissait d’un public lyonnais majoritairement féminin (6 femmes et 2 hommes). Pour les âges, ceux-ci vont de 15 ans à 73 ans. Tous-tes les participant-es ont complété le questionnaire d’évaluation soit 8 personnes.
Appréciation générale
Les participant-es ont bien apprécié l’atelier, celui-ci a obtenu un score de satisfaction générale de 6,1/7. Les participant-es considèrent l’activité à la fois utile (6,6/7), amusante (6/7), facile (6/7) et intéressante (6,3/7). “j’ai apprécié que l’atelier soit centré sur nos problématiques alimentaires”
Acquisition de connaissances
Ils et elles ont le sentiment d’avoir développé des connaissances lors de ce temps passé ensemble. Les connaissances acquises relevées par les participant-es renvoient à deux éléments distincts.
1/Les personnes ont apprécié avoir des informations sur l’indice nutritionnel et l’indice de transformation des produits “Le nutriscore et ses limites” “Le nova score”. D’ailleurs, le score obtenu sur le sentiment de développer de nouvelles connaissance sur les informations nutritionnelles de produits alimentaires est de 5,9/7
2/Les participants mettent également en évidence l’acquisition de connaissances à propos du fonctionnement de la base de données “pré-sélectionner des restrictions pour trier en fonction de nos besoins”, “la base de données” “utiliser open food facts”. Aussi le score obtenu à la question “Grâce à l’atelier, je pense avoir de nouvelles connaissances numériques (données numériques, crowdsourcing, etc)“ est de 5,6/7. Les personnes ont donc pu élargir leurs connaissances numériques grâce à l’atelier.
Les attitudes à propos du lien social
Des questions ont permis de relever les attitudes et perceptions des participant-es sur le caractère relationnel de l’atelier. Les personnes ont l’impression que l’atelier favorise le partage entre participants (6,3/7) et qu’il permet d’échanger avec de nouvelles personnes (5,5/7).
Intentions comportementales et utilité perçue d’Open Food Facts
A la question “Utiliser des services comme Open Food Fact ou Yuka dans sa vie quotidienne est utile”, le score moyen s’élève à 5,4/7.
Par ailleurs, nous avons souhaité savoir si les participants avaient l’intention d’utiliser des services type Open Food Facts ou Yuka dans les mois à venir.
L’intention comportementale bien qu’elle soit au dessus de la moyenne (qui se situe à 3,5), est modérément élevée puisque le score obtenu est de 4,8/7. Notons que l’écart type est élevé (2,1) ce qui signifie que les participants ont soit grandement l’intention d’utiliser ce type de service soit en ont peu l’intention.
Pour en savoir un peu plus, nous avons demandé aux répondants de justifier leur réponse que leur intention soit forte ou faible. Pour les 3 personnes qui ont une intention faible (entre 1 et 4) ceci s’explique les services comme Yuka ou Open Food Facts ne sont pas adaptés à leurs pratiques d’achat :
L’un était lycéen, il n’est pas en charge des courses au sein de son foyer, il n’a donc pas l’intention de l’utiliser “Je ne fais pas les courses“
Une des répondants fait ses courses en vrac et s’approvisionne auprès d’une amap, elle n’en a donc pas utilité “car je consomme majoritairement en vrac et amap”
Ou parce qu’elles préfèrent maintenir leurs habitudes :
Une autre précise quant à elle “je préfère encore étudier sur place les étiquettes de fabrication car je ne suis confrontée à aucune problématique”
Pour les 5 personnes qui avaient une intention forte (entre 5 et 7), nous leur avons demandé de décrire leur motivation et à quoi ça leur servirait :
“acheter en conscience ou modifier mes achats“
“trouver les produits transformés les moins pires”
“ne plus jamais manger n'importe quoi sans en être consciente”
“je l'utilise déjà, changer mes habitudes d'achat de produits”
“personnellement, cela peut m'aider à savoir que donner à une de mes petites filles qui doit impérativement manger sans gluten”
Conclusion
Pour résumer, Découverte Open Food Facts est un atelier propice à la découverte et l’apprentissage de nouvelles pratiques numériques alimentaires. Ceci s’explique notamment par le caractère interactif de l’atelier et les mises en pratique. L’atelier montre que les services numériques comme Open Food Facts ont une utilité pratique lorsqu’ils sont adaptés aux comportements d'approvisionnement des personnes. Pour les participant-es, ce type de service peut jouer un rôle dans la prise de conscience et le report vers des pratiques d’achat en faveur de la santé.